LE GOSHIN-SYSTEME:
C’est un art-martial « moderne », dans le sens où il n’est pas ancré dans un courant particulier. A l’origine, c’est une synthèse de plusieurs école de ju-jitsu, mais depuis le début des années 1980, c’est un art qui s’est ouvert (des mouvements de sambo, lutte, karaté, kali escrima, capoeira, etc…, ont été ajoutés). Aujourd’hui, le Goshin-Système est un peu comme le « décathlon des Arts Martiaux » mais centré sur la personne et son développement physique et mental.
Signification
La signification du mot « goshin » est la protection du corps et tout ce qui concerne la self-défense et toutes les formes qui en découlent.
- Le mot « programme » se veut le fil conducteur qui permettra au pratiquant de se guider tout au long de sa démarche martiale.
- Le mot « système » doit être perçu comme une forme de modernisme dans une activité martiale qui à l'origine peut paraître traditionnelle. Il est le mélange entre nos racines martiales et le monde qui nous entoure.
Réflexion
Dans le monde des arts martiaux, on trouve des formes de travail de toutes sortes, chaque continent, chaque pays, a développé à un moment donné une ou des formes de pratique martiale. Que ce soit en Inde, en Asie, en Europe, il n'est pas étonnant que l'homme sans avoir communiqué ou peu, se soit retrouvé sur des bases de pratique bien souvent similaires. Même si les techniques ne sont pas amenées de la même manière, on retrouve et constate beaucoup de similitudes. On pourrait développer les corrélations entre la lutte en Afrique et celle des pays nordiques, ou encore une boxe pied-poing de Thaïlande et une boxe française (savate).
Cependant dans notre forme et notre conception de l'Art Martial, l'important n'est pas de faire passer la technique en premier plan, mais bien l'individu. Le plus célèbre pratiquant, que beaucoup considère comme le père des Arts Martiaux modernes qui a tant fait pour ces derniers de part le monde, est l'acteur Bruce Lee. Il est l'un des premiers à avoir compris que l'on ne pouvait pas s'enfermer dans un seul et unique style pour s'épanouir, et qu'un mélange d'activités pouvait conduire vers une méthode complète tournée vers l'individu quelque soit sa race, son milieu social, ses origines, avec pour constante une philosophie de partage. Il a développé et construit un style aux multiples facettes s'inspirant de différents arts martiaux et qui se veut le plus complet possible. Le but étant que chaque individu s'approprie sa technique se créant ainsi son propre profil martial.
Pour notre part, et toutes proportions gardées, le Goshin-Système se revendique un peu du même état d'esprit. Bien que nos racines soient japonaises, l'apport de multiples autres courants et techniques donnent une richesse à l'ensemble. Le système se veut ouvert et non cloisonné en totale évolution. Il est avant tout un outil au service du pratiquant et non l'inverse. Cet outil, s'il est bien compris et utilisé, peut et doit permette l'épanouissement du pratiquant sur trois axes fondamentaux:
Le shin (l'esprit)
Le ghi (la technique)
Le tai (le corps).
Le Shin - L'esprit
L'esprit dans la pratique martiale est le facteur essentiel. Celui qui a une culture de l'histoire des arts martiaux sait que les héros et les grands noms du monde martial ont accompli des exploits extraordinaires car ils possédaient une forme de caractère hors du commun. Rien ni personne ne pouvait les dévier du but à atteindre ou de la quête à mener. D'une façon générale, c'est le lieu commun de tous les grands hommes. Malheureusement, bien souvent, l'esprit ou l'état d'esprit qui devrait animer le pratiquant, se voit reléguer au second plan. Le paraître, le visuel, le sensationnel sont les idoles du monde d'aujourd'hui. Le pratiquant et l'élève en particulier (on est élève toute sa vie) devra aborder son apprentissage avec humilité et abnégation. Son esprit sera ouvert, curieux et enthousiaste. Une démarche honnête et sincère envers soi-même est le chemin à suivre, la notion du maître à élève une constante. L'honnêteté de l'un envers l'autre un point essentiel, le premier s'engageant à donner son savoir sans retenu, le deuxième à suivre cet enseignement de façon régulière et soutenue dans un esprit de respect de confiance et d'échange. L'art martial n'est pas le sport de combat, les finalités sont très différentes, l'élève ne demande pas, c'est le professeur qui donne, le dojo n'est pas un gymnase, c'est la maison où l'on pratique, le salut n'est pas un bonjour, c'est beaucoup plus, la tenue n'est pas un survêtement c'est le kimono et toute l'histoire qui va avec.... Si l'on comprend et adopte cet état d'esprit, beaucoup du chemin à parcourir a déjà été accompli.
Le Ghi - La technique
La technique et les enchaînements utilisés se font de façon maîtrisée, la recherche de la fluidité, l'harmonie dans le geste, l'esthétisme sont des facteurs qui vont permettre de tendre vers l'excellence. Cet objectif ultime que tout pratiquant essaie tout au long de son existence d'atteindre, ne doit pas être exclusif et uniquement tourné vers le souci de dominer l'autre (la victoire). La technique se veut avant tout un moyen d'éducation personnelle et l'outil incontournable pour atteindre la connaissance de soi. Il faut savoir se montrer honnête dans sa pratique en reconnaissant ses points faibles et ses incompétences, de telle sorte qu'une fois l'état des lieux mené à bien, on pourra travailler à combler ses lacunes. A noter que la richesse d'une telle méthode est le fait qu'elle permet une permanente évaluation personnelle, ce faisant, le pratiquant pourra adapter sa technique à son potentiel physique du moment (savoir gérer sa vie martiale à tous les âges de son existence).
Le thai - Le corps
Son corps, on le renforce, on l'assouplit, on le modifie, on le sculpte, on le forge au feu de sa volonté. L'idée est de le faire intelligemment, la technique étant au service du pratiquant. Aussi la méthode d'enseignement doit être adaptée au public, au moment et aux objectifs que l'on veut atteindre. C'est tellement évident que beaucoup d'enseignants l'oublient. Le professeur qui récite et reproduit ce que son professeur avant lui avait appris d'un autre, ne peut amener qu'à la stagnation. Le copier-coller ne peut être que réducteur, et au lieu de développer, il ne fera que restreindre un horizon pourtant très vaste. Le professeur doit adapter son enseignement et le rendre compréhensible par ses élèves. Ces derniers doivent avoir connaissance des lois et règles qui régissent leur corps, comme les notions cardio-pulmonaires, le renforcement musculaire, le stretching, la récupération, et éventuellement la diététique. Une bonne pratique est une pratique intelligente. La constante est que chacun doit pouvoir apprendre sans que son chemin soit forcément identique à celui d'un autre.
Le Goshin-Système est aujourd’hui développé par Shihan Pascal Coulon et Renshi Nicolas Rude. Shihan Fut le premier professeur d’Arts Martiaux de Renshi : ils ont commencé à s’entraîner ensemble à la fin des années 1980. Après l’obtention de son 1er dan, Renshi Nicolas quitta la France : de retour en 2000, ils reprirent immédiatement leur collaboration. La rédaction du programme technique de Goshin-Système débuta durant l’été 2006. Le premier livre est parut en septembre 2009.
Shihan Pascal Coulon
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Shihan Pascal Coulon
Shihan est 7ème dan de Goshin-Système. Il a débuté sa pratique martiale à l’âge de 6 ans par le Judo.
Durant ses études (il est professeur d’eps), il découvre une première forme du Goshin-Système. Cela fait maintenant 30 ans qu’il le pratique.
Il a obtenu son titre de Shihan (homme à imiter) en mai 2006.
En plus de son métier de professeur, il est titulaire de plusieurs Brevets d’Etat, travaille pour l’UNSS 74 et, est formateur pourla Fédération Sportspour Tous.
Au Dojo, il enseigne plus particulièrement aux adultes avancés.
Il encadre également de nombreux stages à l’étranger (Autriche, Allemagne, Canada, Italie, Maroc, Norvège, Portugal, Russie, Suède, Suisse, etc…) puisqu’il est le principal promoteur du Goshin-Système.
Eternel étudiant, il est toujours à la recherche du geste parfait et s’emploie à faire partager cet état d’esprit à tous ses élèves et professeurs.
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Renshi Nicolas Rude
Renshi a débuté les Arts Martiaux avec Shihan Pascal Coulon en 1989. En février 1995, il obtient sa ceinture noire. L’été suivant, il part vivre à Bruxelles où il pratique une autre forme de Jujitsu. Lors de ses études à Lille (Management du sport, Audiovisuel), il continue le Jujitsu et le Judo. En janvier 2000, Renshi Nicolas revient à Annecy pour devenir profesionnel dans les Arts Martiaux.
Il est directeur du Dojo d’Arts Martiaux. A ce titre, il a dessiné les plans du Dojo, s’occupe du travail administratif, développe les outils pédagogiques du Goshin-Système (livres, dvd…), etc…
Il a obtenu son 4ème dan (juin 2008), son titre de Renshi (expert technique, mai 2009, décerné par Hanshi Cezar Borkowski). Il est également ceinture noire de kobudo (travail des armes).
Il a obtenu plusieurs podiums en coupe du monde (Duo-Kata et Kata armé). Il est également formateur pourla Fédération Sportspour Tous et encadre des formations d’adultes (CQP et BESAPT).
Il enseigne au Dojo d’Arts Martiaux (enfants et adultes) et lors de stages en France et à l’étranger : Autriche, Allemagne, Canada, Italie, Maroc, Norvège, République Tchèque, Russie, Suisse, etc…
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Renshi Nicolas Rude
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